Onani Master Kurosawa

Blogged by on Wednesday February 3rd, 2010 at 2:31 pm in Français, Manga (spoilers) | 1 Comment »

Moi aussi j’ai décidé d’y aller de mon petit post sur Onani Master Kurosawa (オナニーマスター黒沢), et chose rare j’ai décidé de le faire en français. En effet, généralement quand on met la main sur une perle, on aime bien la garder un peu pour soi. Mais OMK fait parti de ces chef-d’oeuvres méconnus (?) qui marquent tellement qu’ils donnent envie de les faire partager.

Chef-d’œuvre ‘méconnu’ (même si je suis sans doute le dernier à l’avoir lu), car si vous êtes passé à côté de ce manga, il y a deux raisons à cela. Premièrement, vous ne trouverez jamais ce manga en librairie et pour cause : OMK est un web-doujin, par définition un manga amateur distribué gratuitement via le net, qui plus est plutot court (31 chapitres). Deuxièmement, son titre et son synopsis ont tout pour effrayer celui qui serait tombé dessus.

Et ceux qui ont déchiffré le titre auront déjà compris pourquoi. Car ‘Onani Master Kurosawa’ pourrait se traduire en français par “Kurosawa le Roi de la Branlette”. Et non, le titre n’est pas trompeur, car c’est belle et bien de fappage dont il est question dans ce manga, pour le résumer vulgairement.

Kurosawa est un collégien solitaire et asocial. Mais cette solitude est voulue et il l’a vie très bien, car il déteste les autres et ne trouve aucun intérêt à s’entourer de gens. En fait d’intérêt il n’en a qu’un : la masturbation. Pour lui, peu importe l’avenir, les rêves, le future… tant qu’il peut s’adonner à sa branlette quotidienne, il n’attend rien d’autre de la vie.

Seulement, il a une manière bien à lui de s’adonner au plaisir solitaire. Chaque soir après les cours, il traine une heure à la bibliothèque, histoire d’attendre que l’école se vide. Puis il se rend aux chiottes du 3ème étages, oubliés à cette heure à cause de leur éloignement, pour se vider à son tour dans une des cabines des toilettes des filles, tout en s’imaginant violenter sexuellement une des ses camarades de classe, et en prenant soin de bien nettoyer après son passage.


Notre ami Kurosawa donc poursuit tranquillement sa vie de branleur (au sens propre comme au figuré), jusqu’à la fin de l’année où une de ses frayeurs se produit : il croise une fille en sortant des toilettes. Mais Kurosawa, qui s’imaginait bien sûr que cela arriverait tôt ou tard, s’en sort relativement sans problème grace à une excuse qu’il avait préparé au cas où. De plus, la fille en question étant une binoclarde à l’air coincé et timide, il se sent plutôt confiant sur son excuse, et est bien décidé à continuer son petit train-train quotidien l’année suivante.

Une nouvelle année débute pour Kurosawa. Rentrée qu’il attendait avec impatience, puisqu’il s’est retenu de tout astiquage pendant les vacances (au japon, 2 semaines entre les 2 années scolaires), tellement attaché à son train-train qu’il est incapable d’y prendre du plaisir quand il le fait en sécurité chez lui. Dans sa nouvelle classe, principalement les même têtes que l’année dernière, mais aussi pour son plus grand bonheur trois des plus belles filles de l’école. Une autre nouvelle tête dans sa classe va pourtant le refroidir un peu : la fille qu’il a croisé à la sortie des toilettes, Kitahara.


Son analyse lors de leur première rencontre était juste. Petite avec des lunettes, c’est le type même de la fille sans amis qui reste dans son coin et ne parle à personne. Elle ne montre aucun signe de dégout ou de suspicion, Kurosawa se dit donc qu’il va pouvoir continuer ses bonnes habitudes. L’année commence donc bien pour notre Onani Master. Il continu sa vie à l’écart des autres et à éviter poliment les gratteurs d’amitiés, et s’adonne à sa passion tous les soirs dans les toilettes des filles du 3ème étage. Quand à Kitahara, c’est sans surprise qu’elle est prise à partie par les connasses de la classe, et s’enfonce de plus en plus dans sa solitude à cause des persécutions quotidienne qu’elle subit. Les persécutions continuent, prenant de plus en plus d’ampleur, sous l’indifférence presque totale de notre héros, mais surtout du reste de la classe.

Seulement, les persécutions prennent une ampleur plus qu’inquiétante, au point où elles commencent même à mettre Kurosawa mal à l’aise. Mais c’est l’indifference totale de ses camarades, et pire, le fait qu’ils commencent même à en rire, qui va choquer profondement Kurosawa, au point de vouloir déroger à sa règle sacrée, celle de ne pas se meler de la vie des autres. Et il décide donc de faire quelque chose qui va le mener dans un engrenage qu’il ne sousponne pas alors : il va punir les garces qui persécutent Kitahara, mais Kurosawa style.


Kurosawa élabore un plan et un alibi parfait afin de s’emparer de l’uniforme des filles en question pendant le cours de sport, et se rend dans les toilettes du 3ème étages pour y faire sa petite affaire, avant de remettre les uniformes souillés de son jus d’homme à leur place. Et le résultat est au niveau de ses espérances, les filles subissant l’humiliation ultime de découvrir leur uniforme salit devant tout le reste de la classe, laissant à coup sûr un traumatisme même à des filles aussi ‘dures’. Les jours qui suivent lui donne raison, les filles faisant profile bas suite à ‘l’accident’… du moins pour le moment.

L’affaire se tasse, et toute cette histoire est loin d’avoir stressé Kurosawa qui continue sa visite quotidienne des toilettes du 3ème étage comme si de rien n’était…


… Une semaine plus tard pourtant, arrive ce qui va bouleverser sa vie à jamais. “Tu es là, Kurosawa-kun ?” entend-il de l’autre côté de la porte de la cabine des toilettes, alors qu’il vient tout juste d’accomplir sa tache quotidienne. Cette voix, il l’a connait. C’est celle de Kitahara.

Depuis le début, elle savait. Depuis leur première rencontre, quand ils se sont croisés ce soir-là, elle savait ce qu’il tramait dans les toilettes du 3ème étage. Tout de suite, elle a su que Kurosawa était aussi à l’origine de ‘l’accident’ une semaine auparavant. Mais si elle est venue voir Kurosawa, ce n’est pas pour le dénoncer. C’est pour lui demander un service : devenir son ‘bras armé’, celui qui punira tout ceux qui s’en sont prit à elle, comme il l’a fait une semaine auparavant.


Si je devais choisir un mot pour qualifier OMK, ça serait ‘beau’. Et c’est tout le paradoxe de ce manga : malgré un titre et une histoire peu ragoutante au premier abord, c’est véritablement un beau manga.

Le développement de l’histoire est saisissant, commençant d’une manière un peu glauque mais drôle avec la présentation du héros et de son ‘hobby’, avec énormément de références à Death Note (vous l’aurez remarqué en matant les images), ce qui a value à ce manga d’être surnommé ‘Fap Note’ par les fans. Puis, en ‘montagnes russes’ où moments légers précèdent moments de désespoir, le tout d’une qualité d’écriture rarement vue qui fait que l’on est captivé par le récit, on vit et souffre en même temps que Kurosawa. Les révélations sont pour le coup totalement imprévisibles tout en étant vraiment crédibles. On est loin de pouvoir imaginer ce qui attend notre héros, et chaque retournement de situation nous laisse sur le carreau.

Les personnages sont forts et vraiment attachants, et encore une fois d’une justesse exceptionnelle. Mais surtout, leur évolution est tout simplement poignante. En particulier celle de Kurosawa. Et nul doute qu’après lecture, on se sent soi-même différent.  Vu que c’est un ‘doujin’, le style graphique fait très ‘rough’/’sketch’, car tout au crayon sans encrage ni rien. Bizarrement ça semble faire partie de ces choses qui rebutent certaines personnes à se lancer dans ce manga, mais moi personnellement j’adore. Je trouve même que c’est en grande partie ce qui fait “l’ambiance” de OMK.

Comme j’écris ce post ‘à froid’ (j’écris un petit peu à chaque passage au cyber), j’ai un peu du mal à exprimer à tel point j’aime ce manga et comment il m’a profondément marqué. En même temps, j’ai peur de trop en dire (même si j’en ai d’ailleurs trop dit), au risque de trop élever les attentes de celui qui voudrait se lancer dans ce manga. Une chose est sûre pourtant : Onani Master Kurosawa est un manga qui reste dans un coin du cœur pendant un long moment, et tout ceux qui lui ont donné sa chance ne regrette pas de l’avoir lu. Personnellement, il fait assurément partie du top 10 des meilleurs manga que j’ai eu l’occasion de lire dans ma vie.

Personal Rating : +++++++

Links :

Manga-Fox (English scans can be found here, or ask your habitual torrent site)

OMK’s profile page on Manga-updates (read the users’ comments if you need reasons to read this masterpiece)

Onani Master Kurosawa Official Site (SPOILER INSIDE ! À visiter après avoir lu ! Check it once you’ve read the manga !)

:beer:

1 Comment »

One Response »

  1. Comment by Aguolo | February 3, 2010 @ 8:39 pm

    Vu comment ça t’as marqué, la naissance d’un serial branleur faisant justice dans son quartier serait-elle à craindre.
    Ca a l’air sympathique même si je me demande ce qui a pu inspiré une telle histoire. Pour l’aspect technique, ça tient plutôt la route (j’aime bien l’aspect crayonné moi-même), même si comme un peu trop souvent, ça a l’air d’un peu trop abuser des gros plans.

    PS : Super oNanny me manque :'(

Leave a Reply

*
Well, if you wrote a fucking long comment, copy it before posting, just in case you screw the verification code
Anti-Spam Image

XHTML: You can use these tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

RSS Comments Feed